Les copains de jazz sont de retour
 
 
(Article du Dauphiné Libéré du 24 novembre 1999)
 
  
Jean Jacques Taïb, Manhu Roche et Alain Brunet le 19 août dernier au Buis durant le festival "Parfum de Jazz" (Photos A.B.)
 
Après le concert en hommage à Michel Petricciani qu’ils donneront vendredi à Grignan, Alain Brunet, Jean Jacques Taïb et Manhu Roche reviennent à Buis samedi soir avec un quintet qui sentira bon les amis du « Parfum de Jazz ».
 
        Inutile désormais à Buis de présenter le trompettiste Alain Brunet, son inséparable compère le saxophoniste Jean Jacques Taïb ou le batteur Manhu Roche, tant les performances offertes cet été par les trois musiciens à l’occasion du premier festival « Parfum de jazz » de la commune auront marqué les esprits et les oreilles des amateurs de la région. Déjà au mois d’août, c’est à la demande de vieux amis buxois, anciens élèves de l’école normale des instituteurs de Valence, que ces musiciens de réputation internationale avaient fait le déplacement du Buis. En cette fin de semaine, c’est à nouveau à l’invitation d’un « ami de trente ans » qu’on pourra les écouter samedi soir à partir de 20 heures au bar de « l’Etoile ».

        Le patron du bistrot de la place du Quinconce, Marc Chenivesse, est un passionné de jazz depuis toujours. Originaire d’une vieille famille buxoise, il connaît Alain Brunet depuis ses plus jeunes années lorsqu’ils animaient ensemble des colonies de vacances partageant les même goûts pour cette musique aux pulsions vitales. Revenant au pays après une longue expérience de chirurgien dentiste dans l’Ain, il reprend voilà un an et demie le « Bar de l’Etoile » et en fait rapidement un repaire pour tous les amateurs de jazz du Buis.

        C’est là qu’il accueillera samedi prochain le « Alain Brunet Quintet » qui comprend outre Jean Jacques Taïb et Manhu Roche, le pianiste Thierry Maillard et le contrebassiste François Gallix. Le quintet se produira dans la région d’abord vendredi soir 26 novembre au château de Grignan dans le cadre d’un hommage à Michel Petrucciani et c’est le lendemain que les copains de Marc Chenivesse viendront animer à Buis une petite soirée musicale qui promet d’être chaude quelque soit la température extérieure. Entrée avec repas 100 F. Entrée avec boisson 50 F. Réservation 04 75 28 07 68.

         Alain Bosmans
 
Senteurs de Jazz
 
 
(Article du Dauphiné Libéré du 30 novembre 1999)

  
   
Alain Brunet à la trompette, Jean Jacques Taïb au saxo et à la clarinette, Manhu Roche à la batterie, Thierry Maillard au piano et François Gallix à la contrebasse le 27 novembre à "l'Etoile" du Buis (photos A.B.)


        Après le concert en forme d’hommage à Michel Petrucciani, donné à guichet fermé vendredi dernier dans la majestueuse galerie des Adhémar du château de Grignan, le quintet d’Alain Brunet était samedi soir à Buis les Baronnies. Marc Chenivesse accueillait les cinq musiciens (Alain Brunet à la trompette, Jean Jacques Taïb au saxo et à la clarinette, Manhu Roche à la batterie, Thierry Maillard au piano et François Gallix à la contrebasse) dans le cadre de son restaurant bar de « l’Etoile » dont l’arrière salle avait été aménagée pour recevoir une cinquantaine de couverts. Commençant à jouer dés les dernières bouchées du repas avalées vers 21h30, Alain Brunet et ses amis auront enthousiasmé les amateurs de musique du Buis qui avaient rempli le bistrot de la place du Quinconce, le transformant en un caveau plein de senteurs de jazz.

        Jusqu’à une heure du matin, avec un bonheur qu’ils ne pouvaient cacher, avec quelques facéties (Alain Brunet commença à jouer de la trompette bugle avant de s’apercevoir qu’un tube de vitamines était resté coincé dans le cornet), le quintet proposa à un public ravi en grande partie composé d’amis, un répertoire très original de chansons françaises revisitées en Jazz.
 
        Partant des thèmes musicaux archi connus des standards de la chanson française, le quintet offrit pendant trois heures des improvisations délirantes et des dérapages musicaux de très haute qualité dénotant chez chacun des musiciens qui le composait de remarquables virtuosités. Jouant pour le plaisir, le leur autant que celui des spectateurs, avec une totale complicité entre eux et avec le public, les « Copains de Jazz » auront prouvé une fois de plus que le parfum du Buis convenait bien à leur musique.

         Alain Bosmans