De ferme en ferme

(Article du Dauphiné Libéré du 16 avril 1999)


L'épouvantail-mascotte servira de point de ralliement à l'opération "Portes ouvertes" des fermes des Baronnies et du Séderonnais

Rendez-vous des fines gueules et des amoureux de la tradition, le circuit des fermes des Baronnies et du Séderonnais offrira aux gens des villes l’occasion de prendre la clef des champs…

        Pour la septième année consécutive, l’opération « De ferme en ferme » destinées à promouvoir les produits fermiers et les activités agro-touristiques de la Drôme se déroulera durant le week-end du 24 et 25 avril. Dans les Baronnies et le Séderonnais neuf producteurs/transformateurs ouvriront leurs portes et feront partager aux visiteurs les trésors de leur environnement, de leur métier et de leurs produits.

        Le circuit des Baronnies cette année qui regroupe des exploitations situées sur les deux cantons de Buis et de Séderon se situe autour de deux grands axes, deux vallées : Celle de l’Ouvèze et celle du Toulourenc. Le long de l’Ouvèze on commencera par Mollans sur Ouvèze, la « Porte » historique des Baronnies dont la puissante citadelle en a longtemps défendu l’accès. Là deux producteurs afficheront « l’épouvantail-mascotte » qui sert d’ambassadeur accueillant à cette opération. Il s’agit du Moulin à huile Chauvet situé en plein cœur du village, en face de la mairie où, sous les voûtes médiévales de l’ancienne salle du jeu de paume du château, Francis Jacquet fait revivre le moulinage de l’olive et offre à la dégustation différents produits qui en sont issus. La seconde « Ferme » de Mollans que l’on ne manquera pas de visiter est l’exploitation horticole « Le jardin des fleurs », située à la sortie du village en direction de Faucon. Le visiteur y trouvera, outre les précieux conseils de Robin Olivier, le maître des lieux à la main verte, une grande variété de plants et de fleurs pour tous les jardins ou tous les intérieurs.

        A Benivay sur Ollon que l’on atteindra après avoir traversé Propiac entre Mollans et Buis, on pourra apprécier la délicate hospitalité et la table gourmande de la Ferme-Auberge de Simone et Daniel Charasse. Là, le subtil parfum du nectar d’abricot, les délicieuses confitures du verger, et les effluves délicats de l’olive et du tilleul attendent le visiteur. Il sera temps alors de visiter le chef lieu de canton de Buis les Baronnies avec sa place aux arcades et le charme discret de ses ruelles autour de ses deux anciens couvents. Ce sera l'occasion à ne pas manquer de découvrir le savoir-faire et les secrets du moulin à huile de Philippe Beaume dans le quartier La Palun et d'y faire des dégustations et provisions d'olive, d'huile, de tapenade ou autres dérivés artisanaux.

        Remontant la vallée du Toulourenc on s’arrêtera au magnifique village de Montbrun les Bains où trois « fermes » vous attendent. Sur la route d’Aulan, chez Myriam et Michel Quenin, dans leur ferme de la Neigle, on trouvera plantes médicinales, huiles essentielles, miel, boutures et biscuits maisons. Non loin de là, Christine et Jean Claude Ardisson vous feront admirer leurs magnifiques chèvres du Rove et apprécier leurs fromages au lait cru, Picodon et autres « Brousse du Rove ». Enfin toujours dans les environs de Montbrun, Dany et Helmut Zeidler-Santacroze vous accueilleront aux « Tomes Pous » dans leur ferme du Pous, alimentée en énergie solaire, proposant leurs fromages de chèvre, tommes de Banon et pâtes pressées.
Et il serait impardonnable de quitter la région sans pousser jusqu’aux confins du département, à Ferrassières où Marguerite Blanc, dans son « château de la Gabelle », vous recevra dans sa crêperie, au milieu des saveurs, senteurs de ruche, lavande, fleurs séchées aromatiques et médicinales tandis qu’à une vallée et un col plus loin, à Monfroc, c’est Rémi Georges et Cécile Pandard qui élèvent des chevaux, basse-cour et chèvres en voie de disparition, proposant des produits bios tout aussi précieux et rares.

        Cela se passera le week-end du 24 et 25 avril, le circuit sera efficacement fléché afin de faciliter la liaison entre les exploitations, le signe de ralliement en sera « l’épouvantail-mascotte », ne le quittez pas. Il suffira alors de le suivre pour passer « de ferme en ferme » afin de découvrir, déguster et acheter directement à la source des produits vrais à ceux qui font de la terre une science et une passion.

        Alain BOSMANS