Les "Peintres" nous en ont mis plein la rue...

(article du Dauphiné Libéré du 21 juillet 1998)

 

Gigantesque exposition de tableaux et reconstitution historique médiévale, les « Peintres dans la rue » ont offert à Mollans un superbe spectacle de couleurs.

    Combien étaient-ils au juste ce week-end à Mollans, ces peintres qui viennent chaque année décorer les rues étroites et ombragées du vieux village… ? 130, 140 ou plus… ? On ne saurait le dire avec rigueur certain n’étant venu qu’une seule journée, mais on s’accordait à penser dimanche soir parmi les dirigeants de l’association organisatrice que l’on avait assister pour cette 14 ème édition à une participation record. Il y avait bien sûr les habitués, ceux qui pour rien au monde n'auraient manqué l’événement, qui y ont leurs habitudes, leur emplacement réservé d’une année sur l’autre. On notait également la présence nombreuse de nouveaux venus, des peintres venant pour la première fois ! D’où venaient-ils ? Des environs immédiats et départements limitrophes bien sûr, mais pas seulement. Nombreux sont ceux qui viennent de Lyon, Grenoble, Montpellier, Bordeaux, Strasbourg et même de l’étranger (Belgique, Allemagne, Suisse). La plupart organisent leur circuit pour participer aux diverses manifestations comparables qui ont lieu ici ou là (Crest, Malaucène, Carpentras, etc..).

    Qu’est-ce qui les attirent à Mollans chaque année le troisième week-end de juillet dans cette extraordinaire galerie de peintures à ciel ouvert offerte par les rues moyenâgeuses qui ceinturent le château… ? Les réponses sont diverses. On mettra en avant l’accueil et l’organisation, la beauté et le charme du village, l’ombre et la lumière qui éclairent joliment les toiles sur les murs de pierres… Sans doute ! Mais plus généralement et de façon plus surprenante on découvre qu’à Mollans les peintres sont là pour y faire des affaires, et si possible de bonnes affaires. Le public est en effet nombreux à déambuler au cœur du village médiéval. On parle de 3 à 4000 visiteurs pour les deux jours, ce qui n’est pas rien ? Parmi eux beaucoup d’amateurs viennent à Mollans chaque année pour y faire quelques emplettes. Une aquarelle pour la chambre d’amis, une huile pour le salon de la résidence secondaire, un pastel en cadeau original pour offrir aux amis de retour de vacances.

    Oui, de plus en plus, Mollans s’affirme pendant 2 jours comme l’un des grands marchés de peintures artistiques du Sud Est de la France. Un engouement qui a pris cette année une importance particulière avec les efforts des organisateurs et de la commune qui auront donné pour la première fois à la manifestation une dimension historique et théâtrale : Celle du moyen-âge. Sur tout le circuit de l’exposition, les façades des maisons sont recouverts de drapeaux, oriflammes et blasons, accrochés aux murs de pierre ou enjambant les ruelles. Le portalet a été équipé d’une herse, un énorme drapeau du Dauphiné flotte sur la tour monumental du château tandis qu’un autre, écarlate et imposant, surplombe l’Ouvèze accroché au beffroi. Et puis il y a les Mollanais, le maire Yves Roux en tête dans un superbe costume de seigneur des Baronnies, qui se sont déguisés en costumes moyen-ageux, se transformant pour deux jours en figurants d’une étonnante évocation médiévale. Une centaine d’entre eux participeront aux deux parades qui ont traversé le village samedi et dimanche midi pour la plus grande joie des peintres, visiteurs, touristes et photographes tant amateurs que professionnels. Samedi soir la nocturne qui a réuni un nombre inaccoutumé de visiteurs fut animée par différents groupes de musiques et danses médiévales dont le talent et le bon goût firent l’unanimité. Décidément, un coup d’essais qui se révèle être un coup de maître, le maître étant Pierre Dieu (le bien nommé… ?), le nouveau président de l’association qui, avec toute l’équipe des dirigeants, n’aura pas ménager sa peine depuis des mois pour obtenir ce résultat.

    Il ne restait plus qu’à distribuer les prix, ce qui fut fait dimanche en fin d’après midi en présence de plusieurs personnalités parmi lesquels le député Michel Grégoire, le sénateur Jean Besson, le vice président du conseil Régional Hervé Mariton (en costume d’époque !) ainsi que de nombreux maires et élus des environs. Rien ne manquait décidément, pas même notre confrère et ami Michel Richard qui vint mêler sa plume aux pinceaux des peintres afin de dédicacer (avec succès bien que discrètement) son livre devant la chapelle des pénitents.

        Alain BOSMANS
 

Un mariage chargé d'histoire...
(article du Dauphiné Libéré 21 juillet 1998)
 

  

 

Oui c’est bien un mariage plein de références historiques qui fut célébré ce samedi 18 juillet 1998 en milieu d’après midi dans la salle du conseil de la mairie de Mollans sur Ouvèze. L’histoire était au rendez-vous à plusieurs titres en effet puisqu’il s’agissait d’unir Isabelle Bernardelli, future enseignante actuellement étudiante à l’I.U.F.M. à Jean Cyrille Reymond ( jeune commissaire de police) dont la famille a marqué l’histoire de Mollans au cours de ce siècle. C’est en effet l’arrière-grand-père du marié, Félix Raymond, qui a donné son nom à l’école de Mollans dont il fut le fondateur alors qu’il était maire du village et Conseiller Général de la Drôme. C’est son grand-père Jean Reymond qui a été quant à lui plusieurs fois préfet de la république avant de terminer sa carrière au poste prestigieux (et tranquille…) de Ministre d’état à Monaco (un poste équivalent à celui d’ambassadeur) ce qui lui valu de côtoyer intimement plusieurs années durant les membres de la famille Grimaldi. Son père enfin, Jean Michel Reymond, fut un élu Mollanais quand il occupa les fonctions de conseiller au conseil de la commune.
Evocation historique également de par le fait que ce mariage fut célébré à Mollans en plein week-end des « Peintres dans la rue », qui cette année pour la première fois se déroulait sous le signe du Moyen âge. C’est donc un maire, Yves Roux et une secrétaire de Mairie, Mercedes Gambus, bien étrange, habillés de superbes costumes médiévaux qui officièrent tandis que les jeunes époux «gravèrent leur nom au bas du parchemin… » Une cérémonie tout aussi traditionnelle devait suivre à l’église de Mollans. Nos vœux de bonheur aux jeunes époux accompagnent l’annonce de cette nouvelle union devant Dieu et devant les Hommes.
 

Alain BOSMANS
 

Les peintres à l'honneur

(article du Dauphiné Libéré du 21 juillet 1998)
 

  

    Que d’honneur en effet pour « les Peintres » de Mollans qui auront passé, le week-end dernier, deux jours à exposer leurs œuvres dans les rues du vieux village. A l’heure de la traditionnelle remise des récompenses dimanche soir, c’est devant un florilège de personnalités que le président et vice-président de l’association Pierre Dieu et Didier Blanc, dans de magnifiques costumes qui évoquaient la cour du bon roi Henri, énoncèrent avec la solennité qui convenait à cette cérémonie haute en couleur, le palmarès de la 14 éme édition des « Peintres dans la rue ».

    Avaient en effet tenu à être présent, le député Michel Grégoire et le sénateur Jean Besson, tous deux revêtus de la robe et cape scolastique des étudiants du moyen-âge, Hervé Mariton, vice-président du Conseil Régional enveloppé dans une flamboyante cape orange en provenance de sa bonne ville de Crest, ainsi que de nombreux maires de communes environnantes parmi lesquels celui de la commune voisine de Pierrelongue, René Fauchier, à la tête d’une forte délégation de moines pénitents en robe de bure était particulièrement remarqué. Pour accueillir ce beau monde, Hervé Roux dans un superbe costume de seigneur des Baronnies devait plaisamment parodier un texte authentique de 1632 récemment découvert et déchiffré par les archives de Mollans. Il ne restait plus qu’à remettre sous les applaudissements d’un public nombreux les différents prix aux gagnants de chacun des concours. Ce qui fut fait dans une bonne humeur toute médiévale… !

    Le prix Claude Boileau, le trophée de l’association revint cette année à Sylvie Genty
Le prix du public (après le dépouillement de 739 suffrages) fut décerné à Georges Javelas qui reçu la coupe de la municipalité.
Le prix du thème (cette année « le rêve ») avec la coupe du maire fut remis à Benjamin Mignon.
Le prix de la peinture à l’huile revint à Gérard Pavan, de l’aquarelle à Bernadette Arsac-Duplan, du pastel à Karine Desanois, du dessin et art graphique à René Bonnet, de l’art contemporain à Nicole Codutti et enfin le prix du nouveau talent revint à Daniel Van Gassen.