Le Noël des pompiers: Une caserne !
 
(Article du Dauphiné Libéré du 29 novembre 1999)
 
 
Instants historiques pour Mollans qui inaugure enfin son nouveau Centre de Secours
C’est samedi dernier 27 novembre en fin de matinée que le nouveau « Centre d’Incendie et de Secours » de Mollans sur Ouvèze fut inauguré en présence de nombreuses personnalités. Michel Grégoire (député, conseiller général et président de la Communauté de Communes) en a profité pour nous accorder un interview: lire ci-dessous.

        Maurice Morin, président du conseil d’administration du S.D.I.S. de la Drôme et son directeur le colonel Mené avait fait le déplacement de Valence. Le député Michel Grégoire, président de la Communauté de Communes du pays de Buis les Baronnies était entouré de nombreux maires du canton au premier rang desquels se trouvait Pierre Borel, le maire de Ste Euphémie, responsable des relations avec les pompiers au sein de la structure intercommunal et également administrateur du SDIS. Yves Roux, le maire de Mollans était entouré des membres de son conseil municipal ainsi que de nombreuses personnalités villageoises. Le chef de Centre enfin, Denis Julian avait invité tous les représentants des centres de secours des environs (et ils étaient nombreux à avoir répondu présent en provenance de toute la région), que ce soit ceux du groupement de Nyons (avec le capitaine Galichet et le commandant honoraire Floret), ou encore ceux du Vaucluse voisin avec des représentants des pompiers de Vaison et Malaucène.

        Après l’inévitable ruban qui fut coupé et avant l’apéritif qui fut offert à l’assistance, plusieurs personnalités prirent la parole pour souligner l’importance de l’événement pour la commune et pour le canton tout entier. Il fut rappelé que le projet de construction d’une caserne neuve à Mollans n’était pas un luxe mais plutôt un due pour les 19 pompiers volontaires de Mollans dont les compétences et le dévouement furent soulignés. Il fut rappelé également qu’il fallut 8 ans d’effort et de ténacité pour que ce projet finisse par se réaliser. Et grâce en fut rendu à Jean Mouton, président du Conseil Général de la Drôme qui, le premier, pris la décision de cette nouvelle construction, aux deux chefs successifs du Centre de Mollans (Maurice Guigue et Denis Julian) qui n’auront jamais baissé les bras devant les difficultés, à Yves Roux le maire de la commune qui pendant 8 ans n’aura eu de cesse de soutenir le projet, à Pierre Borel et à Michel Grégoire enfin pour le rôle décisif que devait jouer la Communauté de Communes dans le financement et la réalisation du projet (lire aussi ci-dessous l’interview de Michel Grégoire).

        Le résultat est maintenant à la hauteur des espérances. Situé sur la place de l’ancienne gare, la nouvelle caserne comprend, sur un espace de 215 m2 dessiné par l’architecte Maurice Baron, un standard, un bureau, une salle de réunion, un vestiaire femme, un vestiaire homme et un double garage pouvant abriter les quatre véhicules du centre (dont le dernier V.S.A.B. qui venait d’être reçu.

        Comme devait le souligner Pierre Borel dan son intervention, après la réalisation il y a moins d’un an du Centre de Secours de Buis les Baronnies, la construction de ce Centre de Première Intervention aujourd’hui à Mollans place désormais notre canton parmi les mieux équipés du département.

         Alain Bosmans
 
"La communauté de communes: Un ilôt de solidarité"
L'interview de Michel Grégoire
(Article du Dauphiné Libéré du 29 novembre 1999)
 
Le D.L. : Dans votre intervention prononcée à l’occasion de l’inauguration du nouveau Centre de Secours de Mollans, vous avez salué l’unanimité des élus de la Communauté de Communes pour soutenir et financer ce projet. Après 3 ans de fonctionnement, peut-on faire un bilan des activités de cette nouvelle structure intercommunale ?

La Communauté apporte tout d’abord de la solidarité, chaque commune vient avec sa spécificité et chacun comprend mieux à la fois ce qui nous rapproche et ce qui nous différencie, les atouts comme les difficultés de chacun. D’autre part la Communauté permet de partager les même ambitions en mettant en commun nos investissements. Nous avons essentiellement voulu constituer une Communauté d’investissements afin de pouvoir élaborer et gérer des projets dont la nature et la dimension rendent nécessaire de nos jours un cadre collectif. La construction d’une nouvelle caserne à Mollans est un investissement collectif qui concerne la sécurité des habitants de tout le canton et mérite par conséquent la solidarité de tous. De même la construction à Buis d’un gymnase de 12 millions qui profitera aux jeunes de tout le canton est de toute évidence financièrement beaucoup trop lourd pour le chef lieu de canton seul. Ensemble et dans le cadre de la communauté, nous devrions y arriver.

Le D.L. : Dans quels domaines la communauté a-t-elle commencé à travailler et quels sont les premiers résultats de ses actions ?

Parlons du gymnase tout d’abord dont le programme est bien avancé. Le plan de financement est bouclé, l’acquisition du terrain continue de poser des problèmes d’ordre juridique et d’étude de terrain mais nous restons confiant et pensons que les travaux pourront commencer en début d’année 2000. Le Centre de Secours de Buis a été remis à neuf l’année dernière et nous inaugurons aujourd’hui une caserne toute neuve à Mollans qui doit beaucoup à la Communauté de Communes et en particulier à Pierre Borel, le maire de Ste Euphémie en charge de ce dossier. Enfin nous avons structuré (sous l’impulsion de J.P. Buix) notre politique de la jeunesse et de l’enfance en signant un « Contrat de la petite enfance » pour les enfants jusqu’à 9 ans, un C.A.R. (Contrat d’Animation Rurale) pour la jeunesse jusqu’à 25 ans et en travaillant actuellement sur un contrat « Temps libre » qui complètera ce dispositif pour les jeunes de 9 à 15 ans. Mais il faudrait aussi parler du programme de logement, de la politique scolaire intercommunale, de la gestion des programmes de voirie et d’investissement en matière de goudronnage ou encore des services rendus aux communes de façon régulière ou occasionnelle en matière de gestion de leur secrétariat, de leur personnel communal ou des délégations de maîtrise d’ouvrage.

Le D.L. : Qu’en est-il de la question des O.M. (Ordures Ménagères), de la mise en place d’une déchetterie, d’un système de tri sélectif ? On parle également d’un plan d’assainissement ?

La collecte des Ordures Ménagères, le traitement et la valorisation des déchets est l’un de ces gros dossiers qui rentrent par excellence dans le domaine de compétence de la communauté. Précisément parce que cela coûte cher et que des choix collectifs et politiques doivent être faits pour avancer. Actuellement nous faisons tout pour être prêt afin de lancer le tri sélectif dès l’an 2000, sachant que l’on veut évidemment réduire au minimum l’incidence sur la redevance « O.M. ».
En ce qui concerne le dossier « assainissement », le schéma intercommunal d’assainissement pour l’ensemble du canton a été réalisé par une société spécialisée et les résultats en ont été communiqués à chacune des communes. Ces études, qui n’auront rien coûté aux communes, permettent maintenant la programmation des travaux à effectuer dans les années à venir pour que chacun puisse se mettre en conformité avec les réglementations en vigueur.

Le D.L. : La création de cette nouvelle instance communautaire ne débouche-telle pas sur une augmentation de la fiscalité locale ?

Pour ce qui est de la fiscalité des « Ordures Ménagères », il n’y a pas eu de changement par rapport à la situation précédente. La communauté n’a fait que prendre la relève du SIVOM. Pour le reste, le contribuable voit apparaître désormais depuis 3 ans une colonne supplémentaire de prélèvement « Intercommunalité » sur sa feuille d’impôts locaux avec des taux identiques pour toutes les communes. Mais il faut savoir que cette nouvelle contribution a soulagé d’autant la fiscalité communale et que dans l’ensemble la pression fiscale locale s’est maintenue à l’identique. D’autre part nous nous sommes engagés à ne pas modifier ces taux avant les prochaines élections municipales et à maîtriser les dépenses tout en gérant dans la durée. Il faut savoir aussi que cette nouvelle fiscalité nous permet de bénéficier d’une importante aide financière de l’état qui n’existait pas avec l’organisation SIVOM. La D.G.F. (Dotation Globale de Fonctionnement) s’élève désormais en moyenne à 1,2 MF chaque année. Je le répète, la Communauté de Communes du pays de Buis les Baronnies est, avant tout, une communauté « d’investissements » tant humains que financiers. Et en ce sens elle remplit parfaitement sa tâche.

      Propos recueillis par Alain Bosmans