Journée studieuse pour les Amis du Buis et des Baronnies
 
(Article du Dauphiné Libéré du 10 novembre 1999)
 
Le maire Jean Pierre Buix honorait la réunion de sa présence
 
Les « Amis du Buis et des Baronnies » s’étaient donnés rendez-vous samedi matin à l’hôtel Plantevin de Propiac pour l’une de ces journées de rencontres qui permet aux membres de l’association buxoise de se retrouver ainsi plusieurs fois par an autour d’une bonne table et de quelques causeries savantes.
 
        C’est devant plus de soixante personnes que le maire de la commune, Jean Pierre Buix qui avait tenu à honorer l’assemblée de sa présence, eut quelques mots chaleureux pour souligner l’importance, l’intérêt et la valeur des travaux réalisés depuis 35 ans par l’association fondée en 1964 par son père Aimé Buix et aujourd’hui présidée par Joseph Francis.

        Un président qui entamait la réunion en faisant le point sur les travaux de réhabilitation de l’ancienne Chapelle des Ursulines du Buis. On sait en effet que seule la porte de l’édifice est inscrite aux monuments de France et que de ce fait la préservation de ce patrimoine repose sur des bonnes volontés privées. « Les Amis du Buis et des Baronnies » ont depuis longtemps ce souci en tête et c’est en 1994 que les administrateurs de la société mirent en place les moyens nécessaires à ces travaux. Jusqu’à présent entièrement financée par l’association, la rénovation de l’intérieur de la chapelle au niveau du rez-de-chaussée est aujourd’hui terminée. Les aménagements extérieurs restants doivent être réalisés sous peu avec l’aide de la mairie. L’inauguration de cet édifice, qui une fois rénové servira à abriter les collections archéologiques du Docteur Claude Bernard, est prévue dans le courant du premier semestre de l’an 2000.

        Puis la parole fut donnée à Pierre Varlet qui présenta une étude sur les structures religieuses des Baronnies anciennes et modernes. Un sujet à priori plutôt austère mais que le conférencier sut rendre passionnant et lumineux pendant les 55 minutes de son exposé. C’est en effet avec beaucoup de clarté que chacun put comprendre comment et pourquoi « de l’implantation bénédictine par le petit diocèse, jusqu’à la révolution française en passant par les différentes réformes chrétiennes, les situations successives tant laïques que religieuses auront marqué profondément le vieux pays de libertés que sont les Baronnies. »

        Après les nourritures de l’esprit, le temps était venu de rassasier le corps. Ce fut fait de la plus agréable façon qui soit avec quelques 57 couverts servis dans la grande salle à manger à la vue panoramique sur les Baronnies, hélas un peu brumeuses ce jour là.

        Le café à peine servi, l’assemblée se retrouva autour du professeur Lesage pour une causerie, agrémentée de la projection de documents traitants de « Philatélie et Patrimoine de la Drôme Provençale » à toutes les époques et sous tous ses aspects (économique, social, politique, géographique, démographique). Une conférence qui devait, là encore, passionner les philatélistes de la région (et ils sont nombreux), mais aussi ceux qui étaient simplement curieux de retracer l’histoire du postage dans cette région avant même l’usage du timbre. Soit depuis la fin du 18ème siècle jusqu’à nos jours avec l’apparition des « Flammes » qui aujourd’hui tamponnent les timbres de nos lettres à la Poste du Buis.

        On peut être membre d’une société savante et pour autant indéfectible supporter de l’équipe de France de Rugby. Ce constat incita le conférencier à « libérer » son auditoire peu avant 16h00 (après en avoir terminé avec son exposé), permettant ainsi à chacun de rentrer chez soi assister à la retransmission télévisée du match de finale de la coupe du monde de ce sport rustique. Hélas, la France ne l’emportait pas ! Mais ceci est une autre histoire. La journée des « Amis du Buis et des Baronnies » avait, elle, remporté un succès sans partage…

         Alain Bosmans