Le Luberon: Un exemple pour les Baronnies ?

(Article du Dauphiné Libéré du 10 mars 2000)

Le Groupement pour la Promotion et l'Expansion du Nyonsais-Baronnies (G.P.E.N.B.) continue activement à mener sa réflexion sur la création d'un Parc Naturel Régional dans les Baronnies. Le directeur de celui du Lubéron qui était reçu à Nyons en présence de nombreux élus et décideurs économiques du territoire a montré la voie…

 

 

 

La perspective de créer dans les Baronnies un Parc Naturel Régional à l'exemple de celui du Luberon n'a pas fini de faire couler l'encre...

Photo de Laurent Gallet

 

 

Relancée à la fin de l'année 1998 sous l'impulsion de Michel Rodari, rapidement entouré par un nombre croissant d'acteurs de la vie économique culturelle et associative de la région, se définissant désormais lui-même comme une force de proposition dans l'optique de la création d'un Parc Régional des Baronnies, le groupement G.P.E.N.B. (Groupement pour la Promotion et l'Expansion du Nyonsais-Baronnies) poursuit son bonhomme de chemin. Pour la première fois cette année il réunissait mercredi 7 mars au CFPPA de Nyons ses adhérents et sympathisants.

Or à une époque où la situation de l'agriculture baronniarde inquiète légitimement les plus optimistes, la création d'un Parc Naturel Régional est une idée qui ne laisse désormais ici personne indifférent. La présence d'une soixantaine d'élus et de personnalités représentatives de l'ensemble du territoire qui s'étend sur 4 départements et deux régions étaient là pour en témoigner. Pour mémoire on notait en effet la présence notamment de Gérard Bertrand pour le Conseil Régional, Robert Bertrand et Michel Tache pour la Communauté de Communes du Val d'Eygues, de Jean Marie Bertrand et Laurent Haro pour celle de Rémuzat, de Pierre Borel et Paul Hommage pour celle du pays de Buis les Baronnies, de Guy Lefer pour celle des Hautes Baronnies (Séderonnais) tandis que les Hautes Alpes étaient représentés par Raymond Chauvet, président de la Communauté de Communes d'Orpierre et Rozan accompagné d'élus de St André de Rozans.

La réunion commençait par un compte rendu des activités de l'association et plus particulièrement des commissions mises en place depuis quelques mois autour des thèmes et personnalités suivants : Commission environnement (hydrologie, faune, flore) autour de Michel Aimard. Commission agriculture (protection et développement des domaines senteur, fruit et élevage) autour de Fabrice Lainé. Commission développement économique autour de Georges Mochot. Commission patrimoine, histoire et culture autour de Jean Laget. Commission tourisme vert, sport et nature autour de Virginie Martinez.

Pour ce qui est de l'avancement proprement dit du projet, Michel Rodari devait préciser que les contacts appropriés avaient été noués auprès des Conseils Régionaux Rhône-Alpes et PACA. Ceux-ci auraient conjointement donné leur accord pour la mise en place rapide d'une étude de faisabilité dont la mission sera confiée à un bureau d'étude extérieur. Cette étude devra notamment s'assurer que la zone retenue correspond bien aux critères définis par le ministère de l'environnement pour la création d'un parc naturel. C'est le résultat de cette première étude diligentée par les deux conseils régionaux qui déclenchera alors le processus de rédaction d'une charte destinée ultérieurement à souder les collectivités locales qui le souhaiteraient autour de cette nouvelle entité de Parc Naturel Régional.

Jean Grégoire, invité et orateur principal de la soirée, prenant exemple sur celui du Lubéron dont il est le directeur depuis 7 ans, devait longuement exposé tout ce qu'un Parc Naturel Régional pouvait apporter à une région comme la notre. Exposés brillamment, de façon convaincante par un homme convaincu et remarquablement documenté, les propos de Jean Grégoire permirent à chacun de se faire une meilleure idée sur le fonctionnement de cette organisation nouvelle de collectivités territoriales. Sur ses aspects économiques et leurs retombées sur la vie du pays ainsi que sur le chemin qui reste à parcourir (un horizon d'au moins 5 ans) pour y parvenir. Résumant d'une formule son propos, Jean Grégoire devait déclarer que " l'un des intérêts centraux de la création d'un parc dans le Lubéron aura été de donner à ce territoire un nom, une image, un label auquel est désormais rattachée pour tout le monde une qualité d'environnement et de vie ".

La soirée devait se poursuivre par le casse-croûte habituel pris en commun durant lequel on continua longtemps à discuter sur la question de savoir si le Luberon est un bon exemple à suivre pour les Baronnies… ?

Alain Bosmans